La force des doigts

La force des doigts

Nous considérerons que les doigts de forte section, larges, constituent sur le trajet des flux une zone dilatée. Des doigts frêles, au contraire, représenterons un zone rétractée.

Nous avons vu dans la partie théorique comment une zone dilatée, largement irriguée par les flux, offrait une capacité d'adaptation, de mise en phase de nos désirs par rapport aux attentes du monde extérieur (que cette adaptation se fasse sur un mode élaboré à travers des doigts longs ou simpliste à travers des doigts courts), et comment une zone rétractée, se présentant comme un obstacle sur le trajet des flux, induisait toujours un décalage conflictuel entre nos désirs profonds et ce que pouvaient en attendre les autres.

Les doigts dilatés

Les processus d'échange entre les flux d'expression et de ressentir sont privilégiés. Les pulsions seront toujours en phase avec les réalités extérieures puisque les mécanismes d'adaptation fonctionnent bien. La capacité de négociation des doigts dilatés est maximum et la sociabilisation des pulsions réussie.

Ce sentiment d'être en phase avec les autres, d'être accepté, génère chez les individus aux doigts charnus un sentiment de confiance dans leurs rapports. Bien implantés dans la vie, sans problèmes relationnels, ils savent ce qu'ils veulent et comment ils le veulent.

Leur attitude est généralement nette et sans ambiguïté (à moins que des problématiques plus profondes au niveau de la paume ou du pouce ne viennent créer une angoisse, ou des frustrations).

Leur capacité de ressentir les situations est grande. Ces individus auront une perception saine, une grande intuition. Confiant en eux et dans les autres ils n'auront pas peur d'être directs, naturel et chaleureux.

Les doigts rétractés

Les flux de ressentir et d'expression sont perturbés et l'adaptation entre eux se fait mal. Cette difficulté d'adaptation entre les deux mondes cause des désaccords fréquents et un vécu conflictuel de toutes relations.

Le sujet a du mal à se positionner vis à vis du monde extérieur. Il n'arrive ni à vivre selon ses besoins instinctifs, ni à intégrer les évolutions de son milieu pour s'y adapter en souplesse. Le caractère se développe donc sur un fond d'insatisfaction et d'insécurité.

L'individu sera tendu, inquiet, submergé par des forces qui le dépassent et qu'il cherche à nier pour s'en défendre. Il adoptera une attitude défensive, aura du mal à s'affirmer. Il manquera de naturel.