L'hypothèse des dilatations/retraction

Hypothèse des dilatations / rétractions

Toutes les hypothèse précédentes avaient valeur universelle, pour toutes les mains. La cinquième va introduire la différenciation entre les individus et permettre de définir la personnalité de chacun.
La loi des dilatations-rétraction a été classiquement utilisée par toutes les écoles de morphopsychologie (et nous voyons içi apparaitre un premier lien entre la Chirologie et les autres techniques), notement par le Docteur Sigaud et formulée comme telle par le Docteur Corman. Dans notre cas elle s'exprime comme suit :

Le flux d'énergie s'écoule librement et sans perturbation à travers les zones larges ou dilatées de la main, et s'écoule difficilement et en étant perturbé à travers les zones étroites ou rétractées de la main. Cet écoulement sélectif du flux dans la main de chaque individu va refleter la personnalité de chacun, au travers de la morphologie particulière de sa main.

Circulation du flux dans une zone dilatée (Large)

Au travers d'une zone dilatée le flux s'écoule librement, sans a-coup et sans turbulences., Le message subit les transformations attendues, plus ou moins secondarisé selon la longueur de la zone mais sans que son contenu ne soit dénaturé. Les mécanismes d'adaptation entre expression et ressentir jouent pleinement. Le vécu se developpe sur un fond d'harmonie entre ce que nous exprimons et ce que nous ressentons. Une zone dilatée est toujours un élément de vécu gratifiant, donc de bien être.

Circulation du flux dans une zone rétractée (Rétrécie)

Au travers d'une zone rétractée le flux s'écoule difficilement et sans linéarité. Il est partiellement refoulé et dénaturé. La transformation se fait avec dénaturation du message et le contenu délivré n'est pas identique au contenu initial. Les étages supérieurs de la personnalité ne sont pas en phase avec les nécéssités profondes. Le vécu social est décalé du vécu intime ou instinctuel. Ceci entraine toujours un sentiment d'insécurité, d'insatisfaction, accompagné d'un besoin de réassurance dans le domaine de la fonction perturbée. Ce phénomène est d'autant plus important qu'il se produit dans un zone importante dans la main de l'individu. (Une retraction sur une zone minoritaire est moins perturbante qu'une rétraction sur une zone majoritaire.) Les mécanisme de fonctionnement des zones rétractées ou dilatées, vis à vis du flux d'énergie sont de toute première importance pour la compréhension de la maturation de la pulsion. Nous allons décrire dans ce qui suit deux shémas fondamentaux que nous utiliserons souvent dans nos analyses. Faites l'effort de bien les assimiler pour mieux comprendre ce qui suivra.

Zone dilatée suivit d'une zone rétractée

Le mécanisme d'expression

Imaginons une rivière ayant un lit large et profond. Le flux liquide est abondant, calme, serein. Si maintenant cette rivière s'enfonce dans une gorge étroite et que son lit se rétrécisse et devienne peu profond, le flux va être perturbé. A l'entrée de la gorge il se met à tourbilonner, une partie du liquide reflue en permanence. L'eau s'engage dans la gorge et puisque le débit du liquide est constant sa vitesse s'accélère. La rivière devient un rapide.
Transposons cette analyse au cas d'un flux pulsionnel d'expression. Parlons d'un désir soudain empêché de s'exprimer librement. Le voila dénaturé, en partie refoulé. Le sujet va développer un sentiment d'insatisfaction, d'insécurité, un besoin de réassurance, et par la une exacerbation de son désir refoulé.

Le mécanisme de ressentir

Imaginons maintenant une rivière au cours régulier qui à son embouchure se jette dans un vaste delta. Le flux linéaire et régulier se dilue dans un vaste réceptacle. La vitesse du courrant est ralentie, le flux perd de son impact et le moindre accident du terrain peut en devier le cours.
Transposons cette analyse au cas d'un flux de ressentir. Parlons d'une perception du monde qui devient diffuse, fluctuante, mal cernée. L'absence d'organisation des sensations crée un sentiment confus d'angoisse par perte des références externes. le sujet aura peur de son contact avec le monde et pourra être paralysé par toute obligation de communiquer. Nous appelerons l'ensemble de ces deux mécanismes (expression et ressentir) le mécanisme obsessionnel dans lequel l'obsession de l'acte est toujours intimement lié à l'angoisse de son ressentir.
C'est un mécanisme courrant dans le cas de l'impuissance masculine.
On le retrouve aussi dans une structure morphologique tel que montrée sur la figure ci-contre (Base de la main très forte, haut de la main rétracté, tonicité forte) qui peu conduire par exemple au phénomène de bégaiement. Le fort désir de s'exprimer (base de la main forte) associée à une difficulté à le faire (rétraction des doigts) crée une obsession de parler (très vite) et de l'angoisse chaque fois qu'il faut le faire.

Zone rétractée suivit d'une zone dilatée

Mécanisme d'expression

C'est morphologiquement la configuration inverse de la précédente. Dans l'expression le désir pulsionnel faible trouve dans l'étage superieur de multiples possibilités pour se réaliser. Cet excès de capacités à traduire, à concrétiser par rapport à la faiblesse du désir engendre un comportement dispersé et lymphatique. Le sujet entreprend sans mener à terme, il a des difficultés à se battre pour franchir les obstacles et a tendance à renoncer. C'est un facteur vélléitaire et de sentiment d'insuffisance consecutif aux échecs succéssifs.

Mécanisme de ressentir

Dans le ressentir les émotions, les impréssions, les sentiments arrivent en foule, mais ont du mal à être ressentis dans leur intégralité. Il y a comme une coupure dans l'émotionnel qui de se fait est exacerbé et devient vite épidermique(Il y a hyper sensibilité) L'ensemble de ces deux mécanisme (expression et ressentir) sera appelé mécanisme vélléitaire.
Par lui on fera le lien entre les comportements passifs, la crainte de l'échec, l'hyper sensibilité, et le tempérament impréssionnable. On le retrouve dans une structure morphologique telle que décrite sur la figure ci-contre (Base de la main rétractée, doigts forts, tonicité faible).
Un cas typique sera celui de la peur de l'échec.
Le sujet se sent de fortes potentialités, mais manque du désir profond de les réaliser.Il va entreprendre sans mener à bien et prendre l'habitude d'échouer. Il finira par préférer ne plus rien tenter plutôt que de risquer de rater. En mème temps, sans cesse sollicité par de nouvelles possibilités il vivra très mal son imobilisme. Son comportement sera nerveux, fébrile, toujours dans l'anxiété. C'est l'une des composantes de l'échec scolaire (mais non la seule, malheureusement)