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Le positionnement
Introduction au
positionnement
La philosophie relativiste
est basé sur deux axiomes :
La perception : La réalité a peu d’importance, seule compte la perception que nous en
avons, votre vécu propre de cette réalité.
Cette perception peut, évidemment être légèrement différente d’un
individu à l’autre.
Le positionnement : Notre conscience cognitive se construit, petit à
petit, par l’intégration à notre psyché à l’ensemble des événements perçus et
mémorisé dans notre conscience. C’est par l’intégration de nos vécu, de nos
perceptions sous forme de représentations mentales liées entre-elles par des
relations logiques de dépendance que se construit notre conscience et, puisque
ces perceptions, ces représentation nous sont unique, notre identité.
NB : La notion
d’identité n’est pas comme on l’avance dans les théories identitaires ce qui
est commun à un groupe d’individus, mais au contraire ce qui fait de chacun de
nous un être unique et identifiable parmi les autres. La notion d’identité
nationale n’a aucun sens.
Ces deux notions sont
intégralement liées car la perception d’une situation, son analyse, est fonction
des perceptions historiquement acquises, et le positionnement dépend de la
perception que nous pouvons avoir de cette situation.
Nous parlerons dans ce qui va
suivre du positionnement.
Notions de
positionnement
Quelques exemple pratique
pour illustrer le propos.
1)
Lorsque je joue
au tennis, frapper dans une balle suppose deux choses. Évaluer, dans le temps
et dans l’espace, le mouvement de celle-ci, et évaluer, dans le temps et dans
l’espace, le mouvement de mon bras afin que la tête de ma raquette vienne
frapper dans la balle. Si je suis immobile je ne dois prendre en compte que ces
deux facteurs. Si au contraire je me déplace en frappant la balle, j’ajoute un
critère supplémentaire qui est mon déplacement relatif à la balle. Mon
positionnement est beaucoup plus compliqué et l’on conseille toujours au
débutant de frapper la balle en étant arrêté.
2)
Dans les temps
anciens le voyageurs se déplaçaient en se repérant, dans la journée au soleil,
et la nuit aux étoiles. Dans la journée, le soleil se déplace et constitue un
piètre repère. Cependant on avait observé que le soleil se lève toujours à
l’est, se couche à l’ouest, et passe au sud à midi. Ces trois repères acquis
(positionnements) étaient suffisant pour se diriger dans la journée.
Dans la nuit,
toutes les étoiles se déplacent (ou semblent se déplacer !)et constituent
des repères peu pratiques. Seules deux étoiles, la polaire et la croix du sud,
situés sur l’axe de rotation de la terre restent immobiles au cours de la nuit.
Ce repère acquis suffit pour mettre au voyageur de se situer, se positionner
dans leurs déplacements.
Nous avons besoins pour nous
positionner dans l’espace et le temps de repères, comme nous avons besoins pour
nous diriger dans la vie d’un positionnement permanent pour évaluer sainement
les situations que nous vivons. Ces positionnements seront les colonnes
vertébrales de notre conscience des événements et des choses.
Comment se définissent et se
construisent ces positionnement et quel est leur impact sur notre construction
mentale, « that is the question ! »
Lorsque nous percevons une
situation, nous nous en faisons une représentation mentale, qui constitue notre
perception, notre vécu de cette situation. Celle-ci dépends évidemment de
toutes nos expériences antérieures, de notre culture au sens le plus large.
Cette représentation doit
maintenant être intégrée à notre conscience (ensemble de nos représentations
historiquement acquises). Intégrer une représentation dans notre mémoire c’est
lui créer des liens logiques de dépendance (relations de cause à effet, de
chronologie, de valorisation, …) avec les autres représentations déjà
intégrées. Cette nouvelle représentation passe par un filtre d’analyse qui la
confronte à notre acquis, notre vécu historique, notre culture, notre histoire.
Schématiquement plusieurs cas peuvent se produire :
1)
Cette nouvelle
représentation est parfaitement en accord avec les autres représentations
acquise et les liens logique de
dépendance entre elles se développeront facilement. L’intégration de cette
nouvelle expérience est parfaitement réussie. Nous avons défini et intégré notre positionnement par rapport à
la nouvelle situation.
2)
Cette nouvelle
représentation est en accord partiel avec notre vécu historique et les liens
logique de dépendance avec les représentations intégrées ne se fera pas
facilement. L’intégration suppose une remise en cause des convictions acquise
et/ou de la représentation que nous nous sommes fait de la nouvelle situation.
Nous sommes bousculés dans nos convictions et selon notre capacité d’adaptation
nous intégrerons plus ou moins facilement la nouvelle expérience.
3)
Si cette nouvelle
représentation est en désaccord total avec notre réseau logique de
représentations acquise, la remise en cause devient très difficile (elle
supposerait une quasi explosion de notre psyché, une remise à plat de toute
notre histoire, un processus qui ne peut se faire que dans un temps long pour
préserver l’intégrité de l’individu.). La représentation sera, bien sûr,
mémorisé, mais intégré à notre mémoire avec les mentions « rejetée »
ou « mensongère » ou encore « incohérente ». C’est pourquoi
les mécanismes dit de « dé radicalisation » sont extrêmement
difficiles à mettre en place car ils nécessitent une ré écriture totale de
l’histoire du sujet. Nous verrons plus tard que des mécanisme « d’en
capsulage » par des filtres adéquats peuvent remettre en cause les
anciennes idées pour les revire au travers de nouvelles (selon le principe des
thérapies comportementales).
Structure de la
conscience
On voit dans ce qui précède
combien notre capacité d’adaptation joue un rôle fondamentale dans notre
positionnement la construction de notre psyché, dans la construction de notre
identité. Elle est fonction de la structure même de notre conscience (que cette
structure soit innée et/ou acquise par éducation et expérience est un autre
débat à ouvrir)
1)
La structure de
la conscience et rigide. Les relation logiques de dépendance qui unissent les
représentations mentales sont simplistes, sans nuances, du type ceci dépend de
cela parce que ! point barre ! sans discussion, sans négociation
possible. Dans ces conditions, aucune possibilité de remise en cause et la
capacité d’intégrer des représentations en désaccord avec le vécu historique
sont extrêmement faibles, les capacités d’adaptation quasi nulles. On peut
qualifier ces individus de « psycho rigide » ou encore de
« radicalisés ». Ils ne se sentirons à l’aise que dans un groupe qui
épouse les même idée qu’eux-mêmes. Toute
opinion discordantes sera vécu comme une remise en cause, une agression
insupportable. Ils auront souvent un comportement autocratiques qui ne
tolèreras aucune contradiction. On voit comment ce terrain est la porte ouverte
aux pathologies paranoïaques et narcissiques.
2)
Si à l’opposé la
structure de la conscience est trop souple, trop « laxe ». Les
relations de dépendances entre les représentation mentales de la conscience
sont trop lâches, trop permissives, trop incertaines, l’individu manqueras de
références stables, il sera tout et son contraire avec une identité faible et
incernable pour les autres. Sa capacité d’adaptation sera si forte qu’il pourra
tout assimiler, même ce qui peut mettre son intégrité mentale en danger. Sans
références fixe, ce sera un être flottant, angoissé, dans une sorte d’état
dépressif permanent, en perpétuelle recherche de modèle auquel se raccrocher.
3)
Dans les cas
intermédiaires selon que la structure de la conscience sera plus ou moins ferme
ou plus ou moins souple, que les liens logiques de dépendance tolérerons une
certaine marge « d’incertitude », : « ceci dépends de cela,
mais peut être par forcément, peut être puis-je me tromper ! », la
capacité négociation et de remise en cause permettra une certaine capacité
d’intégrer les idées dérangeante, mais jusqu’à un certain point et sans bousculer
les repères acquis. C’est ce que l’on peut appeler l’individu sain, socialement
adapté, dans la mesure où il est dans la norme culturelle et La conscience
cognitive est peuplées de représentations mentales reliées entre elles par des
relations causales. Ces dernières donnent la structuration de la mémoire, alors
que les représentations en sont le contenu.
Hormis les pathologie
d’origines structurelles il peut se produire des pathologies conjoncturelles
dues plus au contenu de la mémoire cognitive qu’a sa structure. Elles
concernent véritablement en la perturbation du système de références du à une
mauvaise acquisition des informations.
1)
Un enfant élevé
dans un milieu instable, ou privé d’affection (que ce soit réel ou ressenti)
pourra « trainer » toute sa vie ce déficit d’affection et être sujet
(souvent à l’adolescence) aux pathologies qui en résultent. Anorexie ou
boulimie traduisent souvent un refus de passage à l’âge adulte par crainte de
voir disparaître le peu d’affection qui lui reste.
2)
Un enfant sur
protégé, maintenu dans la dépendance enfantine aura du mal, à l’âge adulte, à
se défaire d’une position générale régressive dans laquelle il se sent (à tort)
protégé.
3)
Reste maintenant
un cas d’intégration que nous n’avons pas étudié, c’est lorsque l’intégration
d’une représentation se fait de façon erronée. Par exemple lorsque l’on fait
une erreur dans l’analyse d’une situation vécue, soit en la comparant à des
situations vécues antérieurement, soit parce nous l’avons perçue de façon
erronée, l’intégration dans notre conscience peut se faire alors qu’elle
n’aurait pas dû. La nouvelle représentation est liée aux anciennes par des
liens incohérents et constitue une sorte de mélanome dans la mémoire. Si
d’autre analyse ultérieures font appel à cette représentation incohérente elle
pourront créer de nouveaux liens en parfait cohérence avec elle mais qui,
bâties sur un liens incohérent, se trouverons elles même en discordance avec le
reste du réseaux de la mémoire. Peut alors se développer ne zone mémoire parfaitement
homogène et cohérente, mais en désaccord profond avec les reste de la
conscience cognitive. J’appelle cela un « cancer de la conscience ».
Toute analyse ultérieure qui devra s’appuier à la fois sur cette zone
« cancéreuse » et sur la partie saine de la mémoire mettra forcément
l’individu en « porte à faux » et sera génératrice de mal être et de
positionnement impossible.
Cette
fragmentation de la mémoire est le terrain pour toutes les pathologies
« dissociatives » comme la schizophrénie (dissociation très forte)
les comportements bipolaires, et certaines formes d’autisme dans laquelle le
sujet vit avec intensité les représentations isolées (les détail) mais peine à
les rassembler en un tout, à en faire la synthèse
Évolution de la conscience
Intéressons-nous
maintenant à l’évolution de cette conscience cognitive au cours de notre vie,
de la petite enfance à la vieillesse.
Lorsqu’il
née, le nourrisson a sans doute chargé sa mémoire émotionnelle dans le ventre
de sa mère, mais sa conscience cognitive est vraisemblablement à peu près
vierge. Il n’a donc aucune capacité de positionnement et n’a aucune distance
avec son environnement (se différencier de son environnement c’est déjà se
positionner par rapport à lui). Il va
donc vivre en fusion totale avec la personne qui s’occupe de lui (généralement
sa mère). Ce n’est qu’au bout de trois ou quatre mois qu’il acquière des bribes
d’autonomie. Quand il peut tenir un jouer et le lâcher en prenant conscience
qu’il ne l’a plus (il pleure) il fait son premier deuil et prend un iota d’indépendance.
Progressivement il va prendre conscience
de sa différence avec son entourage. Quand, par exemple, il recrache une nourriture qui lui déplait il
marque une frontière entre lui et cet aliment.
Vers
un an il commencera à se positionner dans l’espace et à voir les objets qui
l’entourent comme des obstacle qu’il peut et doit éviter et qui de ce fait ne
font plus partie de son univers fusionnel. Les expériences de sa vie vont
progressivement meubler sa conscience cognitive et il va commencer à assimiler
des notions abstraites comme le langage, la prise de pouvoir (le caprice), la
récompense.
NB :
un nourrisson qui pleure ne fait pas un caprice, il se plaint , un bébé de
trois ou quatre ans qui pleure y met une part de stratégie)
Vers
cinq à sept ans il aura un bagage cognitif assez riche pour intégrer la notion
de temps. D’abord demain et hier, puis après demain, avant-hier. Les notions
plus fines de jours qui passent ou qui vont venir ne pourrons apparaître que
vers huit dix ans quand suffisamment de raffinements cognitifs lui en donnerons
la possibilité. En même temps qu’il apprend, qu’il comprend il prend de plus en
plus d’autonomie et des embryons d’identité. Son vécu, bien qu’encore très
fusionnel, prend un tour plus empathique. Il crée de nouvelles relations
(toujours sur un mode assez fusionnel) avec ses maitres et maitresses, ses
copains ou copines, éducateurs sportifs ou religieux, qui vont distendre
(légèrement) ses liens parentaux.
Au
fur et à mesure que sa conscience cognitive se développe l’enfant, bientôt ado
renforce son identité, se différencie des autres, devient un peu lui-même.
NB :
Le vécu fusionnel est loin d’être résorbé. Par exemple les ados voient encore
leur parent comme existant uniquement dans le cadre de la relation qu’ils ont
avec eux. Ils ne les voient pas en personne ayant leur vie propre, leur
besoins, leurs déceptions et leurs peines. Étant, eux même, encore en vécu fusionnel ils
ne peuvent imaginer leurs proche comme ayant une vie autonomes. On ne peut
imaginer une personne comme vivant en
autonomie si on n’est pas, soi-même différencié d’elle.
Petit
à petit le sujet va prendre son autonomie et en même temps se différencier des
autres (et leur accorder droit à leur autonomie). La fusion les guettes
toujours et se manifeste chez les jeunes par des réactions régressives, souvent
collectives, comme dans les concert de rock, les fan clubs, le militantisme
extrémiste, les extases religieuses…
Avec
la vieillesse, le besoin de fusion diminue (en parallèle avec la diminution du
besoin des autres). La conscience cognitive se rigidifie, en raison du très
grand nombre de liens logiques qui ont été créés dans le réseau logique de la mémoire, rendant de
plus en plus difficile le processus d’intégration des idée nouvelles.
Logiquement le vécu se tourne vers le passé , dans la mesure ou la
perspective d’un futur diminue.
On
passe au cours de sa vie d’une conscience cognitive vierge, puis peu peuplée et
très « laxe » à une conscience cognitive riche, mais rigidifiée.