La phalange du majeur

La phalange du majeur

Elle représente le besoin immédiat, instinctif, de se positionner sans recours à des références mentales, des jugements ou des attitudes. C'est le besoin évaluatif primaire, l'appréhension immédiate des situations.

La longueur de la phalange

La phalange courte

Les flux parcourent rapidement la phalange, sans s'y attarder. La capacité fondamentale à développer des échelles de valeurs, des références est limitée. Le sujet aura tendance à se comporter avec impulsivité, sans dans un premier temps se soucier des valeurs établies. Sa nécessité à se positionner par rapport aux autres, au monde qui l'entoure est faible. Il sera plus sensible à ses affects ou à son besoin de relationner qu'à la façon de le faire. Cet élément le pousse à la fantaisie, à l'innovation, mais induit un fond de dispersion dans son comportement.

La phalange longue

Les flux de ressentir et d'expression mettent un certain temps à s'écouler dans la phalange. Cette capacité d'interaction induit un besoin immédiat de positionnement. Les valeurs de référence se développent sur un mode fondamentalement organisé, ce qui induira beaucoup de recul par rapport aux impulsions primaires. Les échelles de valeurs sont solidement ancrées et prennent une grande importance dans le vécu. Le sujet cherchera constamment à les utiliser pour se définir, se situer. Cette perpétuelle référence à des valeurs solidement établies va conduire à un comportement conformiste, un peu normatif, des idées un peu arrêtées, de l'entêtement, mais aussi une forte volonté et une grande continuité dans le comportement.

La forme de la phalange

La phalange dilatée

La capacité d'adaptation entre représentations intimes et représentations externes est grande. La phalange du majeur se traduit comme un élément moteur d'un positionnement réussi. Bien situé dans la vie, en confiance avec les valeurs sociales (toujours en accord avec ses désirs) le sujet trouvera facilement sa place parmi les autres (ce qui est la base d'un bon relationnel) Cette facilité à se positionner immédiatement entraîne, bien sur, une non nécessité à le faire. Dans son comportement, il ne donnera pas l'impression de chercher à se situer, à se hiérarchiser. Il ne sera pas en compétition (sur ce point) avec les autres.

La phalange retractée

Dans cette configuration, on observe une dichotomie entre les besoins internes de se référencer et la façon dont on se situe dans le monde. Chaque fois qu'il a besoin de se référencer vis-à-vis des autres, l'individu se sent mal à l'aise. En effet il se situe mal et va agir en fonction de ce positionnement perturbé. Il vivra toujours mal ses comportements et développera un sentiment d'insécurité chaque fois qu'il devra établir une nouvelle relation (donc un nouveau positionnement) et un sentiment diffus de malaise. Il transmettra aux autres cette gêne (car il est difficile de se situer par rapport à un personnage mal positionné). Il pourra développer deux types de mécanismes compensatoires : Tout d'abord une prédisposition à l'effacement, au vécu en retrait, à la marginalisation. Pour éviter le mal vécu il évitera les situations hiérarchisantes, et de façon générale toutes nouvelles relations. Dans les situations de compétition, il renoncera facilement devant la difficulté. En même temps, chaque fois qu'il sera amené à vivre une situation ou il devra se positionner son vécu sera perturbé et non gratifiant. Ceci se traduira par des réactions aggréssives (refus des valeurs, refus des hiérarchies, attitude critique) ou une nécessité de se positionner à tout prix (besoin de paraître le meilleur, de s'affirmer).